Coup d’envoi de l’INDH II : des améliorations et des défis

Amélioration du ciblage et élargissement des programmes : les composantes phares de la deuxième phase de l’initiative nationale pour le développement humain devant couvrir la période 2011-2015.
Lancé en 2005, la première phase de l’INDH qui a pris fin en 2010, avait permis la réalisation de plus de 22 000 projets et actions de développement, dont 3700 activités génératrices de revenus. Et a permis d’équiper plus d’un millier de centres d’accueil en faveur des personnes en situation difficile.
Une enveloppe budgétaire de 17 milliards de dirhams sera allouée à la deuxième phase, dont 9,4 milliards seront financés par le budget général de l’état et 5,6 milliards par les collectivités territoriales. S’ajoutent à cela, la contribution des départements ministériels et établissements publics partenaires qui s’élève à 1 milliard, ainsi qu’un montant additionnel à hauteur de 1milliard financé dans le cadre de la coopération internationale.
Au regard des résultats de la première phase de l’INDH, plusieurs axes d’améliorations ont été dégagés.
Un des principaux axes d’amélioration réside dans l’amélioration du ciblage. Les critères de ciblage, ayant montré leurs limites durant la première phase, ont ainsi été redéfinis lors. Exemple du seuil de pauvreté qui a été revu à la baisse (de 20% à 14%) pour faire bénéficier un plus grand nombre de communes rurales des programmes de développement humain.
Un autre axe d’amélioration réside dans l’élargissement des programmes. Cinq programmes ont ainsi été définis. Exemple du programme de «mise à niveau territoriale» qui a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations de certaines zones montagneuses ou enclavées, et de réduire les disparités en matière d’accès aux infrastructures de base, d’équipements et de services de proximité.

Ceci dit, malgré ces améliorations, plusieurs difficultés subsistent : pluralité des conceptions et des approches, manque de coordination et de la collaboration dans la mise en œuvre de certains projets, ou encore duplication de certaines interventions. Ces difficultés constituent autant d’obstacles au bon déroulement des programmes de l’INDH. Une des raisons à cela réside,  selon certains, dans un fonctionnement politico-administratif encore marqué par la concentration. L’intégration des programmes et projets de l’INDH dans le processus d’élaboration des plans de développement économique et social des collectivités locales serait un début à la solution du problème.