Elle n’a finalement pas pu s’en empêcher. Malgré la promesse faite aux autorités algériennes de ne pas s’exprimer sur la situation en Lybie ou sur le statut de son père, Aïcha Kadhafi, surnommée la « Claudia Schiffer du Désert », s’est fendue d’une déclaration publique où elle affirme que le guide de la révolution serait en bonne santé et qu’il porte les armes avec ses partisans.
Aicha Kadhafi, qui possède un caractère bien trempé, a même appelé les partisans de son père à poursuivre le combat, ce qui aurait suscité la colère des généraux algériens, embarrassés très fortement par cette sortie médiatique inattendue. Depuis près d’un mois, une partie de la famille du guide de la révolution, dont Aïcha, vit en Algérie où refuge leur a été donné par le Président Abdelaziz Bouteflika. Cet accueil fait aux membres de la famille Kadhafi, dont son épouse Safia,a suscité une polémique sans précédent sur les motivations algériennes et le rôle exact joué par l’Algérie dans le soutien à Mouammar Kadhafi. Citant des « raisons humanitaires » pour justifier la décision d’accueillir la famille du leader libyen , Alger n’en a pas mois refusé de reconnaître le Conseil National de Transition Libyen, qu’elle accuse d’accointances avec des mouvements islamistes.
Depuis, alger est sur le grill international, étant fortement soupçonnée par l’OTAN d’avoir organisé le transport d’armes ainsi que de mercenaires du Front Polisario pour soutenir les milices de Kadhafi. Bien qu’Alger réfute un tel soutien, 556 mercenaires du Polisario ont été arrêtés lors de la prise de Tripoli par le CNT, et des documents compromettants, attestant du soutien algérien ont été saisis dans son ambassade à Tripoli, ce qui a accentué la grave crise entre les deux pays. Selon plusieurs observateurs, le fait qu’Alger accorde à la famille de Kadhafi un asile luxueux – ils vivent dans un palais d’été présidentiel- pourrait retarder durablement la normalisation des relations entre les deux pays, voire conduire à une crise énorme lorsque Tripoli demandera leur extradition pour être jugés. Combien de temps Alger pourra garder ces hôtes embarrassants ? Nul ne semble aujourd’hui capable d’apporter une réponse, tant ce pays est bourré de paradoxes…
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