Lors de l’enregistrement de l’émission « Hiwar » sur la RTM, qui ouvrait le bal de la précampagne électorale en recevant le secrétaire général du PPS, le sémillant Nabil Benabdallah, les militants de l’ex-parti communiste n’avaient que cette rumeur à la bouche : leur ancien patron, Moulay Ismaïl Alaoui, pourrait être nommé « incessamment » comme ambassadeur du royaume à Paris. Alors que les cénacles de Rabat et Casablanca parlaient de Saad Hassar ou de l’actuel ministre des affaires étrangères, Taïeb el Fassi Fihri, il semblerait qu’Ismaïl Alaoui tiendrait désormais la corde pour devenir ambassadeur à Paris. Cette nomination ne constituerait en fait qu’une demi-surprise car l’ancien leader du PPS serait tenu en haute estime par Mohammed VI, qui lui trouvait des qualités d’ « homme d’état ». Côté tractations au sein du PPS, c’est Soumaya Mounsif, une proche de Nabil Benabdallah qui a été sa collaboratrice au ministère de la communication, qui serait pressentie pour prendre le leadership de la liste national féminine, ce qui a occasionné des débats internes au sein du parti. Lors de l’intervention télévisée de Nabil Benabdallah, certains ont remarqué la place de choix qui était réservé à cette militante de la première heure, ce qui serait un signe de sa montée en puissance au sein du parti. D’autres observateurs ont remarqué que Benabdallah a tenu à souligner lors de l’émission la présence de Mohamed El Yazghi, comme un gage de l’entente « parfaite » qui règnerait entre le PPS et l’USFP, sur fond de polémique autour de la grande coalition menée par Salahedinne Mezouar.