La question de la participation aux élections législatives continue de diviser les trois composantes de l’alliance de gauche démocratique. En effet, le Parti socialiste unifié (PSU), le congrès national Ittihadi (CNI), et le Parti de l’avant -garde démocratique et socialiste (PADS) n’ont toujours pas adopté de position commune quant à leur participation aux élections. Au moment où, certains semblent y être plus au moins disposés, d’autres y sont plus réticents.
Pour certains observateurs, Il parait tout à fait envisageable que chaque parti prenne sa décision indépendamment de l’alliance. Le secrétaire général du congrès national Ittihadi, Abdeslam El Aziz, ne s’en est d’ailleurs pas caché. Celui-ci avait clairement annoncé que si l’alliance de gauche démocratique n’arrivait pas à se mettre d’accord, chaque parti prendra la décision qui lui convient, d’autant plus que pour l’heure, aucune décision définitive n’est en vue. Il faut d’abord que les trois composantes de l’alliance prennent le temps de bien évaluer l’ensemble des lois et des conditions dans lesquelles se préparent les élections. Jusqu’à présent, les réunions des trois partis ont eu pour seul et unique objectif de débattre des conditions et du contexte politique à l’approche des élections. Ainsi, le CNI dénote quelques petites améliorations, notamment sur les questions du seuil et des inscriptions aux listes électorales nationales. Pour ce dernier, la période pré-électorale est une sorte d’heure de vérité où les actions qui sont actuellement menées devraient déboucher sur une réelle intégration des partis de gauche dans le champ politique. Ces derniers ayant pendant longtemps été marginalisés.
Pour sa part, le parti socialiste unifié est beaucoup moins optimiste, à l’image de son secrétaire général, Mohamed Moujahid pour qui « «Aucun geste ou effort n’a été fourni jusqu’à maintenant dans la lutte contre la corruption. Les partis de gauche sont toujours privés d’accès aux plateaux télévisés. Et l’Etat règne encore sur toute la pratique politique ». Malgré ce scepticisme affiché du PSU, sa participation aux élections n’a pas encore été complètement écartée. Ce n’est qu’au moment de son conseil national prévu en septembre prochain que le parti fera le choix définitif de participer ou non aux législatives. Idem pour le PADS. En attendant, les trois partis disent faire de leur possible pour rester unanimes. Ce qui, a priori, est loin d’être acquis. Les semaines à venir devraient nous permettre d’y voir un peu plus clair.