Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont paraphé mardi à Rabat, le nouvel accord de pêche marquant la fin des négociations entamées il y a quelques mois, un texte qui limite les zones de pêche à la côte Atlantique du Royaume, de Cap Spartel au Nord, à Cap Blanc au Sud.
Un communiqué du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts précise que selon les modalités prévues dans cet accord nouvelle génération, le niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche restent inchangées par rapport à l’ancien protocole, avec un nombre de navires atteignant les 128.
Cet accord permettra par ailleurs une augmentation de la contrepartie financière, qui passera d’une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%), ajoute le communiqué.
Les populations locales des zones concernées bénéficieront des avantages socio-économiques découlant de l’accord, notamment en termes d’infrastructures, de services sociaux de base, de création d’entreprises, de formation professionnelle, de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche.
Une augmentation du nombre de marins marocains à embarquer dans les navires européens est également prévue pour plusieurs catégories de navires.
Certaines espèces à préserver et dont la gestion fait l’objet de plans d’aménagement strictes ne sont pas incluses dans le nouvel accord notamment le poulpe et la crevette, poursuit le communiqué.
Cet accord couvre la zone géographique de Cap Spartel à Cap Blanc tout en excluant la mer méditerranée de ce périmètre dans une fin de préservation de ses ressources qui souffrent à plusieurs endroits de surexploitation.
L’un des objectifs de cet accord “est de répondre aux manœuvres et aux tentatives visant à perturber ce partenariat (Maroc-UE) ainsi qu’aux interrogations qui remettent en cause l’inclusion dans cet accord du Sahara marocain”, a souligne le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, dans une déclaration à la presse, en présence du ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
“La réponse est claire, étant donné que l’article 1 de cet accord stipule que la zone de pêche s’étend du parallèle 35 jusqu’au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu’au Cap Blanc dans le sud”, a ajouté Nasser Bourita.
Après le paraphe de l’accord de pêche Maroc-UE, “le processus demeure long”, a-t-il souligné, précisant que l’accord doit être ensuite soumis à la procédure législative aussi bien au niveau marocain qu’européen. Ce qui “nécessite la même mobilisation et la même action, avec le même esprit de consensus et la même démarche positive”, ayant caractérisé les négociations.
Le ministre a indiqué que “cette mobilisation, qui était diplomatique jusqu’à maintenant, doit être également politique”, appelant les acteurs politiques à accompagner les prochaines étapes.