Polisario: Pourquoi Bachir Mustapha Sayed a demandé la démission de Brahim Ghali

Un malheur n’arrive jamais seul. Un dicton dont les chefs du polisario font l’amère expérience, avec la chute brutale des prix du pétrole, synonyme d’assèchement de leurs revenus provenant de la rente algérienne, qui vient s’ajouter à la colère de la population des camps de Tindouf, en détresse face au Covid-19.

Cette situation catastrophique est vécue d’autant plus péniblement par Brahim Ghali qu’il est, lui-même, le principal bénéficiaire des largesses algériennes. Ceci en temps normal. Mais à présent, le vent a tourné, les pétro-dollars algériens se font rares et le chef du polisario doit faire face à l’exaspération qui secoue les camps de Tindouf.

Privés de tout et vivant en cloisonnement plutôt qu’en confinement, les Sahraouis des camps se sentent comme des paria, surtout depuis que l’Algérie a fermé ses frontières. Une situation explosive qui provoque un bouillonnement dans les camps et une colère sourde contre Brahim Ghali et toute la direction du polisario.

C’est visiblement cette effervescence qui a déclenché la réaction colérique de l’un des chefs du mouvement séparatiste. Bachir Mustapha Sayed a ainsi enjoint à Brahim Ghali et aux autres dirigeants du polisario «d’imposer l’ordre général» ou de « présenter leurs démissions».