Le président François Hollande est arrivé mercredi à Casablanca, puis se rendra jeudi à Rabat pour une visite qui consacre l’excellence des relations entre les deux pays à tous les niveaux.
Tout d’abord sur le plan politique, les relations entre Paris et Rabat se sont depuis longtemps affranchies des contingences pour s’inscrire tranquillement dans la continuité et la durée. Le fait que François Hollande ait tenu, après son élection, à ce que le roi du Maroc Mohammed VI soit le premier chef d’Etat à être reçu à l’Elysée, témoigne de cette constance et d’une proximité sereinement entretenue d’un côté comme de l’autre. Paris a d’ailleurs apporté son soutien, dès le départ, au processus de réformes engagé par le roi Mohammed VI au début de son règne. Et, au-delà des alternances politiques dans l’Hexagone, la France a fermement appuyé la transition démocratique au Maroc, qui s’est matérialisée par l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2011. Dans le contexte des bouleversements qui secouent les pays arabes, Paris a également considéré l’expérience marocaine de réforme dans le consensus et la stabilité, comme un modèle pour les pays en transition.
Il n’est donc pas étonnant que les positions politiques de Paris et Rabat à l’international soient empreintes par cette proximité raisonnée. C’est le cas dans la crise malienne. C’est le cas également de la guerre civile en Syrie et du dossier du Proche-Orient. C’est le cas, surtout, de la question du Sahara où Paris a imperturbablement soutenu le plan d’autonomie depuis sa présentation par le Maroc en 2007. Un plan dans lequel la France voit la « base réaliste, crédible et sérieuse pour parvenir à une solution politique durable » du conflit. Sur un autre plan, cette confiance mutuelle se nourrit au quotidien par des échanges denses et très divers à tous les niveaux: humain, économique, politique, culturel… Des centaines d’entreprises françaises, parmi lesquelles une quarantaine cotées au CAC 40, sont installées au Maroc. Le royaume compte aussi quelque 80.000 résidents français, soit la plus forte communauté française en Afrique, alors que la France accueille près d’un million de marocains, dont des dizaines de milliers d’étudiants.
Autant de facettes de la relation franco-marocaine qui seront à l’ordre du jour de la visite de François Hollande au Maroc. Car, le président français qui sera accompagné de 8 ministres et d’une soixantaine de chefs d’entreprises, devrait présider avec le roi Mohammed VI, la signature de pas moins de 29 accords bilatéraux touchant divers secteurs.