Solaire : c’est parti pour la première centrale de Ouarzazate

Derniers réglages avant le lancement de la première centrale solaire de Ouarzazate. Acwa Power Ouarzazate vient d’adjuger à un consortium espagnol la construction d’une centrale qui fera partie du plus grand site au monde produisant de l’énergie solaire concentrée (CSP) à partir de capteurs cylindro-paraboliques.
Le lancement commercial de la centrale est prévu au cours de 2015, selon Paddy Padmanathan, le PDG de la société saoudienne Acwa Power, détenteur de Acwa Power Ouarzazate. Un contrat EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) vient de confier le projet à un consortium espagnol composé de trois sociétés : Acciona, Sener et TSK. Le projet nécessitera des investissements de quelque 500 millions d’euros. L’objectif est de produire 160 MW d’énergie solaire dans cette première centrale sur les 500 MW que Masen (l’Agence marocaine pour l’énergie solaire) est en train de développer sur le site de Ouarzazate.
Plusieurs entreprises marocaines ou basées au Maroc seront associées au développement de cet ambitieux projet piloté par Acwa Power Ouarzazate. Cette dernière est une société détenue par le saoudien Acwa Power, l’Agence marocaine Masen et les sociétés espagnoles Aries et TSK. Masen achètera l’électricité produite selon un accord d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans.
Côté écologique, l’entrée en fonction de cette centrale permettra d’éviter le rejet de près de 500.000 tonnes de CO² équivalent par an. Elle devrait aussi alléger la facture en hydrocarbures que le Maroc est obligé d’importer pour la production d’électricité. A terme, le royaume prévoit de produire quelque 2 GW à partir de l’énergie solaire. Vu son importance, ce projet a reçu le soutien de plusieurs institutions financières internationales. En premier lieu la Banque Mondiale, avec un prêt de 300 millions de dollars, ainsi que la BEI, la BAD, KfW (banque de développement allemande) et l’AFD.
Pour les prochaines années, la stratégie énergétique au Maroc se fixe pour objectif de hisser la part des énergies propres (solaire, éolienne et hydraulique) à environ 42% de la production nationale d’électricité.