Le Maroc a célébré ce mardi l’anniversaire de la Révolution du roi et du Peuple. Un anniversaire qui commémore la mémorable date du 20 août 1953, lorsque le peuple marocain s’est soulevé en un vaste mouvement de protestation contre les autorités coloniales françaises qui venaient de forcer le sultan Mohammed V à l’exil. Ce geste patriotique avait un sens profond: la symbiose entre le peuple et son roi, qui incarne l’unité de la nation marocaine.
Aujourd’hui encore, l’esprit du 20 août 1953 est toujours aussi vivace qu’il y a 60 ans. La cohésion n’a pas faibli, elle s’est au contraire renforcée et enracinée. Elle s’est perpétuée avec l’intronisation du roi Mohammed VI en 1999 et s’est tout naturellement illustrée en 2011, à l’occasion des révoltes qui ont secoué une large partie du monde arabe. Comme d’autres pays arabes, le Maroc a été touché par la vague des contestations populaires de 2011. Le Mouvement du 20 février a drainé les foules dans les artères de plusieurs villes marocaines. Mais à l’inverse des autres pays arabes où les protestations ont tourné à l’affrontement généralisé, voire au chaos, au Maroc les manifestations ont retenu l’attention par leur aspect pacifique et ordonné autant que par les revendications qui ont appelé à des réformes dans la continuité et non la rupture. Des revendications anticipées par le roi Mohammed VI, qui a réagi par le lancement de vastes réformes politiques et institutionnelles inclues dans la Constitution adoptée par référendum le 1er juillet 2011.
Ce qui confère à l’anniversaire de la Révolution du roi et du peuple son caractère particulier, c’est qu’il représente aussi une date triplement symbolique, car elle coïncide avec le 50ème anniversaire du roi Mohammed VI, le 21 août, et intervient également trois semaines seulement après la commémoration du 14ème anniversaire de son intronisation. Autant de moments qui permettent de jeter un regard sur la dynamique de réforme conduite par le souverain marocain0 au cours de ses 14 ans de règne. Un processus dont les grands chantiers d’infrastructures et l’œuvre de modernisation des institutions de l’Etat et de développement de la société, permettent d’en mesurer aujourd’hui toute l’étendue.