Le projet de réforme des caisses de la retraite qui traine depuis des années, n’est pas encore prêt à se concrétiser.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui avait été saisi par le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, pour donner normalement en septembre, son avis sur ce projet, a été forcé par les syndicats et des membres du Conseil de revoir sa copie et d’y apporter certaines retouches.
Les syndicalistes ont profité de la 42ème session ordinaire de l’Assemblée générale du CESE, pour peser de tout leur poids sur le conseil en vue d’inclure dans le projet de réforme, certaines de leurs suggestions.
Après un débat houleux de près de 5 heures, le président du Conseil qui a senti que le vote sur avis allait être défavorable, a préféré reporter la date du vote à octobre prochain et promis que des retouches allaient être apportées au projet d’avis.
Dès la lecture de l’avis par le rapporteur de la commission en charge de ce dossier, les syndicalistes se sont déchainés contre le gouvernement et la réforme envisagée. Ils reprochent à l’exécutif d’avoir concocté son projet en dehors du dialogue social et de les avoir exclu des débats autour de cette réforme.
Les syndicalistes exigeaient entre autres, la discussion du projet de réforme des retraites dans le cadre du dialogue social avant son adoption définitive et de tenir compte de leur proposition concernant l’âge de la retraite.
«Au vu des délais courts impartis à cette saisine, à l’importance des enjeux de cette réforme et aux nombreuses idées et contributions des membres au débat, l’Assemblée générale du CESE a décidé de prolonger son travail sur cette étude afin qu’elle puisse refléter la richesse des points de vue exprimés durant cette session» précise un communiqué du Conseil.
Le président du CESE, Nizar Baraka a assuré qu’il allait « demander un délai supplémentaire au chef du gouvernement, le temps d’apporter les rectifications nécessaires et les soumettre au vote lors d’une session extraordinaire que nous pouvons tenir au mois d’octobre ».
En attendant, le chef de gouvernement devra prendre son mal en patience avant de pouvoir valider son projet de réforme des retraites au parlement.