Beaucoup comprennent mieux à présent pourquoi les responsables algériens et, dans leur sillage, le Polisario avaient mené un véritable tir de barrage diplomatique et médiatique pour dissuader les organisateurs du Crans Montana Forum de tenir leur prestigieux rassemblement à Dakhla. Car l’organisation du forum à Dakhla précisément menaçait de détricoter leurs arguments contre le Maroc dans l’affaire du Sahara.
Le fait que 122 pays soient représentés au forum est en lui-même un cinglant désaveu pour l’Algérie et le Polisario, dont la propagande décrit les villes du Sahara comme des camps retranchés. On imagine mal quelque 600 personnes venues d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie faire le déplacement dans une ville livrée à la violence et aux violations des droits humains comme le claironne Alger. Surtout que parmi les participants figurent des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des parlementaires, des membres d’ONG internationales.
En fait, la session du Crans Montana Forum, qui se tient du 12 au 14 mars à Dakhla, a des objectifs nobles centrés sur la promotion de la coopération Sud-Sud et de l’intégration économique en Afrique. Deux enjeux pour lesquels le Maroc est pleinement engagé en Afrique, et qui ont motivé le choix des organisateurs pour tenir leur célèbre rencontre au Maroc, et plus précisément de Dakhla. «Les efforts déployés par le Maroc dans cette région (justifient) qu’un événement d’envergure internationale se tienne à Dakhla», a calmement expliqué Jean-Paul Carteron, le président fondateur de l’organisation internationale, dont le siège est situé à Genève.
Pas étonnant donc que ces succès enregistrés par le royaume ne réjouissent pas trop les dirigeants algériens. Car, outre le désaveu de l’Algérie sur la situation des droits de l’homme et la stabilité au Sahara, la tenue du Crans Montana Forum à Dakhla constitue également un implacable révélateur des réalisations socioéconomiques et de leur impact sur les habitants dans les villes du Sahara.
Enfin, l’organisation de ce Forum représente un succès diplomatique pour le Maroc que la communauté internationale considère comme un facteur essentiel de stabilité et de sécurité dans la région. Un espace qui vit désormais sous la menace constante de l’extrémisme et des groupes terroristes, dont certains se réclament ouvertement de l’Etat islamique d’Al Baghdadi.