Si la politique de régularisation des migrants menée en 2014 a permis à plusieurs milliers de sans-papiers de trouver au Maroc une terre d’asile, les ONG invitent les autorités marocaines à poursuivre leurs efforts dans ce sens.
Qualifiant d’« encourageant » le bilan de la campagne 2014, la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) et le GADEM, le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants, demandent davantage pour les migrants entrés illégalement au Maroc. La campagne lancée à l’initiative du roi Mohammed VI pour des raisons humanitaires et de solidarité avec les sans-papiers qui cherchent refuge au Maroc, a permis la régularisation de près de 18000 migrants.
Il s’agit exactement de 17916 demandeurs qui ont été régularisés sur un total de 27332 demandes déposées. Il reste un peu plus de 9000 postulants qui attendent d’obtenir le précieux document régularisant leur présence au Maroc. Ce sont ces personnes dont la FIDH et le GADEM ont demandé la régularisation lors de la conférence de presse organisée conjointement lundi 30 mars à Rabat.
Les bénéficiaires se rapartissent sur plusieurs nationalités, dont 27% sont des ressortissants sénégalais et 18% des syriens, d’après les chiffres fournis par les deux ONG.
Les autres demandes qui n’ont pas été satisfaites sont en cours d’examen, selon une source officielle qui donne ainsi une lueur d’espoir aux sans-papiers qui n’ont pas pu accéder à la forteresse européenne. Une Europe où l’Espagne se positionne comme le fer de lance en matière de politique anti-migratoire. Madrid a en effet durci encore plus sa législation la semaine dernière, au grand dam du HCR et d’ONG internationales comme Amnesty International.