Le Salon de la sous-traitance automobile, dont la 2ème édition s’est ouverte mercredi dans la Zone franche de Tanger (TFZ), permet de mesurer le dynamisme du secteur automobile qui est en train de devenir l’un des premiers postes d’exportation au Maroc.
En 2014, les exportations automobiles ont atteint 40 milliards de DH, contre 31 MM DH une année auparavant, dépassant les phosphates et dérivés.
Véhicules et pièces détachées sont désormais écoulés dans une cinquantaine de pays en Europe, au Moyen orient, en Afrique et en Amérique Latine.
Ces performances sont à mettre en relation avec les succès de Renault-Tanger. L’usine de Melloussa s’apprête, d’ailleurs, à gagner son défi de porter sa production à 300.000 véhicules par an contre 240.000 actuellement. Un accroissement porté par la reprise de la demande en Europe pour la Dacia, le modèle low cost phare de la marque au losange.
La bonne tenue de Renault-Tanger se répercute non seulement sur l’emploi direct, mais également sur l’impulsion de la sous-traitance. Ainsi, en plus des 1000 postes supplémentaires qui vont être crées dans l’immédiat, de nombreuses unités de sous-traitance pourraient suivre cette dynamique ascendante.
D’ailleurs, la 2ème édition du Salon est marquée par le parrainage d’une vingtaine de TPE. Ils exposent aux côtés d’une majorité de sous-traitants étrangers, venus notamment de France, Espagne, Italie et Portugal. Equipements, fournitures industrielles, services logistiques et emballages, maintenance industrielle, etc. sont autant de domaines qui offrent un grand potentiel de développement.
C’est ce qui a certainement décidé de grands constructeurs comme Peugeot-Citroën et Ford Europe à s’approvisionner au Maroc pour leurs usines de Vigo et Valence en Espagne. Aujourd’hui, 650 entreprises et près de 50.000 emplois sont concentrés dans la zone nord entre Renault-Tanger, TFZ, Tanger Automotive City, Tétouan Park et Tétouan Shore. Un dynamisme qui attire même des investissements asiatiques, avec l’arrivée de l’indien Sumilon et le chinois SSG Steel.
Une stratégie payante que Moulay Hafid Elalamy, le ministre du Commerce et de l’Industrie continue de porter à bras-le-corps. Fermement attaché aux deux leviers que sont les écosystèmes et le fonds d’investissements industriels, le ministre insiste toujours sur la nécessité d’accroître le taux d’intégration du secteur automobile. Pour lui, ce taux qui est actuellement de 35% doit être porté à 60% à moyen terme.