Les hôpitaux de la bande de Gaza sont transformés en « pièges mortels », selon un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, subissent des attaques systématiques attribuées aux forces israéliennes. Ces frappes, qualifiées de possibles crimes de guerre, mettent en lumière une dégradation sans précédent des infrastructures de la santé publique en territoires palestiniens.
Entre octobre 2023 et juin 2024, au moins 136 frappes ont visé des établissements de santé, détruisant partiellement ou totalement 27 hôpitaux et 12 cliniques, et causant la mort de centaines de soignants et de civils. Les conséquences au plan humanitaire, dépassent les dégâts matériels, avec des patients privés de soins essentiels, des femmes incapables d’accoucher en sécurité et des victimes de traumatismes laissées sans assistance.
Le rapport onusien documente des cas graves, comme la destruction de l’hôpital Kamal Adwan, privant les habitants palestiniens du nord de la bande de Gaza d’accès à des soins médicaux. Les attaques contre le complexe d’Al Shifa, en novembre 2023 et mars 2024, illustrent une tendance alarmante : fosses communes, cadavres de patients et utilisation d’armes lourdes dans des zones densément peuplées.
Israël justifie ces opérations en accusant de présumés groupes armés palestiniens d’utiliser les hôpitaux à des fins militaires. Toutefois, l’ONU juge ces affirmations insuffisamment étayées.
Avec plus de 500 professionnels de la santé tués et près de 77.700 blessés signalés parmi les civils, la situation appelle à une réponse internationale urgente pour mettre fin aux violations du droit international humanitaire et garantir un accès sûr aux soins médicaux pour les civils, conclue le rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.