L’ONU exprime son inquiétude face à la suspension de l’aide humanitaire à Gaza

A la suite de la décision d’Israël de suspendre les livraisons humanitaires à Gaza, après six semaines de cessez-le-feu, l’ONU a exhorté les parties au conflit, à faciliter l’acheminement à Gaza, de l’aide humanitaire et la libération des otages, dans l’optique d’un cessez-le-feu permanent.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait ordonné dimanche dernier, l’interruption de l’entrée des marchandises et des approvisionnements à Gaza, marquant ainsi la fin officielle de la première phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas.

Cette première phase qui avait débuté le 19 janvier, prévoyait la libération de certains otages israéliens en échange de détenus palestiniens. Elle devait ouvrir la voie à une seconde étape, visant à garantir la libération de tous les otages capturés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, ainsi que le retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza, toutefois, ces négociations n’ont toujours pas été engagées.

Tom Fletcher, chef des affaires humanitaires de l’ONU, a qualifié la suspension de l’aide à Gaza de « préoccupante », soulignant qu’il était impératif de préserver les avancées réalisées au cours des six dernières semaines. Son appel fait écho à celui d’António Guterres, qui, lors de son déplacement au Caire pour un sommet de la Ligue arabe, a insisté sur l’importance de maintenir un accès humanitaire sans entrave.

L’ONU a également confirmé lundi 3 mars, la fermeture des principaux points de passage vers Gaza, entraînant une flambée des prix des denrées essentielles. L’Unicef a alerté sur l’impact immédiat de cette suspension, mettant en péril la survie de milliers d’enfants et de familles. 

Entre le 19 janvier et le week-end dernier, près de 1.000 camions d’aides humanitaires de l’Unicef avaient pourtant acheminé des fournitures vitales, mais leur poursuite est désormais compromise par la fermeture des points d’accès.