L’insécurité routière continue de sévir au Maroc, causant chaque année la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. A titre d’exemple, entre le 25 et 31 juillet 2011, 1011 accidents sont survenus dans le périmètre urbain, avec 23 morts et 1334 blessants. Face à cette réalité le ministère des Transports, à travers la commission centrale de suivi des actions de contrôle et de l’application des sanctions, vient d’adopter de nouvelles dispositions. Objectif : lutter de manière plus efficace contre l’insécurité routière.
Les dispositions récemment adoptées par la commission centrale de suivi des actions de contrôle et de l’application des sanctions portent essentiellement sur l’augmentation du nombre de contrôles d’excès de vitesse, et le renforcement des règles de circulations. Des brigades mobiles seront chargées de cette mission, en raison notamment de leur capacité à appréhender les conducteurs en toutes circonstances. Les temps de conduite et de repos des chauffeurs des camions et des autocars feront également l’objet de contrôle. Ainsi comme le soutient la commission « les agents de contrôle mettront en œuvre toutes les dispositions du code de la route relatives à la disponibilité du chrono-tachygraphe sur le véhicule, à son fonctionnement et à son utilisation par le conducteur professionnel». A cet effet, des brigades mixtes, rattachées à la fois au ministère des Transports, à la Gendarmerie Royale et à la DGSN, seront mises en place. Ces brigades mixtes, en plus de contrôler les temps de conduite et de repos des conducteurs, assureront également un contrôle de l’état mécanique des véhicules, et des conditions dans lesquelles s’effectue le transport, notamment dans les gares routières.
De l’avis de certains observateurs, la démarche qui a jusque là été mise en œuvre ne prend pas suffisamment en compte un certain nombre de facteurs qui sont à l’origine du phénomène, à l’instar de la qualité des routes. Ainsi comme le préconisent certains experts, le problème de l’insécurité routière devrait être traité dans le cadre d’une politique publique nationale qui intègre à la fois des critères techniques, humains, infrastructurels, ainsi que des critères de respect de la loi. Jusque là la focale semble avoir été mise sur l’unique facteur humain, avec le conducteur comme principal responsable de la survenance des accidents. En témoigne l’adoption du nouveau code de la dont l’impact sur la diminution du nombre d’accidents a été minime. Cela dit, les nouvelles dispositions sont importantes, toujours et il que leur portée reste intimement liée à l’accompagnement dont elles vont bénéficier.