La visite officielle du président français, François Hollande au Maroc annoncée pour début 2013, a précipité, semble-t-il, la désignation d’un nouveau titulaire de la mission diplomatique à Paris, un poste resté vacant depuis plus d’un an. Ce poste clé de la chancellerie marocaine vient d’être attribué à l’ancien ministre de l’intérieur (2006 à 2010), Chakib Benmoussa qui occupe actuellement les fonctions de président du Conseil économique et social (CES).
Le Maroc n’avait plus d’ambassadeur à Paris, depuis le rappel en octobre 2011, de Feu Mustapha Sahel qui avait été nommé Conseil royal jusqu’à son décès.
Ces deniers mois, les rumeurs et spéculations allaient bon train sur l’identité des futurs ambassadeurs surtout pour les capitales française et saoudienne, dites stratégiques. Pour la mission diplomatique à Paris, plusieurs noms avaient été ainsi avancés. Il s’agit notamment des socialistes Fathallah Oualalou, maire de Rabat ou Mohamed El Yazghi, l’ex ministre d’Etat sans porte feuille. Ce choix s’expliquerait, selon les médias, par la volonté du gouvernement Benkirane de se rapprocher un peu plus, du gouvernement socialiste issu des urnes lors des dernières législatives françaises.
Mais ce poste stratégique a été finalement confié à Chakib Benmoussa. Un polytechnicien diplômé du très distingué MIT Massachusetts Institute of Technology des USA. Benmoussa fit sa carrière dans la fonction publique notamment au ministère des transports. Il exerça également dans le secteur privé, notamment à l’ONA, où il occupa le poste d’administrateur du groupe Brasserie du Maroc.
L’identité des titulaires d’autres ambassades dont celui de Ryad, resté lui aussi vacant depuis le décès en novembre 2009, de son ancien détenteur, Abdelkrim Semmar, a été révélée par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Saad Edine Otmani devant la commission des affaires étrangères et de la défense nationale à la Chambre des Conseillers.
Outre Chakib Benmoussa, l’ancien ministre de la fonction publique, Saad Alami et l’ex ministre chargé des relations avec le Parlement, Abdeslam Baraka sont officiellement proposés aux postes d’ambassadeurs du Maroc respectivement au Caire et à Ryad. Les titulaires désignés devraient néanmoins attendre l’agrément des hautes autorités des pays d’accueil avant de pouvoir rejoindre leur poste.