Cela va être difficile de faire voter les jeunes cette année. C’est ce que vient de révéler l’enquête réalisée par l’économiste-Sunergia sur les jeunes. Désintérêt pour les politiques, pour les causes nationales ou encore pour la politique étrangère, seraient les principales caractéristiques de la jeunesse marocaine, selon l’enquête.96% des sondés ne s’identifient à aucun courant politique. Pour quelles raisons ? Par manque d’intérêt. Cela dit, 38% de ces jeunes font part de leur intention d’aller voter aux élections législatives. Néanmoins ces questions avaient été posées en janvier dernier. Depuis pas mal d’événements ont secoué le monde arabe et le Maroc en particulier. Ces chiffres devraient probablement être relativisés. Car il y a fort à parier que si ces questions venaient à être reposées, les réponses seraient probablement différentes, ou du moins en partie.En tête du classement des sujets de politique nationale qui suscitent le plus d’intérêt vient le sujet du Sahara qui concentre l’attention de plus de 45% des jeunes. En deuxième position, on retrouve le « rien ». En effet, 41% des jeunes sondés déclarent ne s’intéresser à aucun sujet de politique nationale en particulier. Idem pour la politique internationale qui désintéresse près de 43% des jeunes. La cause palestinienne arrive néanmoins à susciter l’intérêt d’environ 35% des sondés. Ce qui est déjà pas mal quand on pense que la politique n’est pas un sujet de discussion familiale. En effet, seuls 7% des jeunes disent en parler en famille. Ce qui est quasi insignifiant. La limite du seuil de signification étant fixée à 6%. Les principaux sujets de conversation en famille concernent en premier lieu la famille elle-même à hauteur de 43%, suivi de la religion. Le travail constitue également un sujet de conversation pour 27% des jeunes. Cela dit, si la politique est très peu discutée en famille. Les jeunes se sont trouvé un terrain de reconversion : Internet, notamment les réseaux sociaux qui constituent aujourd’hui le lieu de discussion par excellence entre amis.Par ailleurs, à la question « pouvez vous citer trois noms de ministres du gouvernement actuel ? », le ministre de l’équipement et des transports, Karim Ghellab sort favoris avec 54% des réponses. Ce dernier est suivi de très près, par le ministre de la communication et porte parole du gouvernement Khalid Naciri qui enregistre 49% des voix. En troisième position on retrouve la ministre de la santé, Yasmina Badou avec 41% des réponses. A noter que les raisons liées à la visibilité et la notoriété de ces trois ministres diffèrent pour chaque cas et ne sont pas toujours synonyme d’une image positive.