L’alliance que viennent de passer le PJD et le PPS pour sceller leur union quelle que soit l’issue des prochaines législatives, n’est pas exempte d’arrière-pensées. Des calculs imposés par une échéance électorale qui s’annonce particulièrement serrée.
«Si nous sommes au gouvernement, nous le serons ensemble. Si nous sommes dans l’opposition, nous le serons ensemble», a déclaré le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, lors de la conclusion de l’accord, samedi, entre son parti et celui du PPS de Nabil Benabdellah.
Mais derrière la façade d’entente à toute épreuve entre deux formations politiques aux référentiels idéologiques quasi antinomiques, chacun des deux partis a ses propres calculs.
Le Chef du gouvernement qui ne se fait plus d’illusion sur la loyauté du RNI et du MP, tente au moins de cimenter la relation avec la troisième composante de sa majorité. Car bien que modeste sur le plan électoral, le PPS lui garantit au moins une force d’appoint.
Quant au PPS, il fait le calcul inverse. Sachant qu’un rapprochement avec l’Istiqlal et l’USFP dans la défunte Koutla n’est plus d’actualité, l’ancien parti communiste cherche une survie électorale à l’ombre des islamistes. Quitte à renier quelques repères politiques et idéologiques qui ont été sa marque de fabrique.