C’est en présence du Directeur Général des Études et de la Documentation, Mohamed Yassine Mansouri, que le ministre délégué aux Affaires Étrangères, Nasser Bourita, a convoqué l’ambassadeur des États-Unis à Rabat, Dwight Bush, à la suite du rejet par un porte-parole du Département d’État de la réponse du gouvernement marocain sur le contenu « scandaleux » du rapport sur les droits de l’Homme.
Lors de cet entretien, il a été exposé à l’ambassadeur américain trois cas confirmant « la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du Département d’État », indique une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) citée par la MAP.
« Le gouvernement marocain pense et espère que ces cas concrets ne pourraient être niés par le Département d’État. Le Maroc, sûr de ses affirmations, détient d’autres preuves sur d’autres cas et dont il est prêt à démontrer le caractère fallacieux », souligne le porte-parole du MAEC.
« Le Maroc est un État d’institutions. Il dispose de structures nationales dont la crédibilité et le sérieux sont largement reconnus. Il s’agit d’institutions de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNDH, DIDH, le Médiateur…), de régulation et de gouvernance (HACA, Conseil de la Concurrence, Instance Nationale de probité et de lutte contre la corruption, IRCAM…), ajoute le porte-parole, soulignant que ces institutions, jalouses de leurs attributions, sont les premières concernées par l’évolution de la situation des droits de l’Homme dans le Royaume ».
« Des allégations graves, comme celles contenues dans le rapport du Département d’État, donnent l’impression que ces institutions ne remplissent pas leurs tâches. Elles constituent même une insulte à leur engagement actif et au dévouement de leurs membres », déplore le porte-parole.
« La réaction du porte-parole américain confirme le doute du Maroc quant à la sincérité du Département d’État et sa disposition à collaborer « avec le gouvernement marocain afin que la vérité que nous demandons avec insistance soit restaurée, et que les manipulations et le mensonge soient dénoncés », comme demandé par le communiqué du Ministère de l’Intérieur publié hier » mardi, indique la même source.
« De même, ajoute-t-on, l’acharnement des rédacteurs du rapport, quitte à dénaturer les faits, pousse le gouvernement du Royaume du Maroc à s’interroger sur les véritables visées et motivations de cet exercice ».
« Confiant en lui-même, le Maroc affirme et confirme le caractère décalé de ce rapport avec la réalité. Le Maroc est prêt à aller jusqu’au bout pour confronter, y compris devant les instances américaines appropriées, les données et pour passer en revue chaque cas évoqué dans le rapport », conclut le porte-parole.