La suspense aura assez duré. A la suite de la réunion de ce samedi 10 août, entre le ministre de l’intérieur Taib Cherkaoui et les principales formations politiques, la date du 11 novembre a été annoncée comme la date de la tenue des élections législatives. Ce qui n’empêche pas pour autant le report de celle-ci de quelques jours. Les politiques auront ainsi trois près de trois pour se préparer. Le parlement a du pain sur la planche. Celui devrait se voir confier dans les jours qui suivent les projets de lois électorales.
Ainsi la date du 7 octobre vient d’être officiellement écartée. Les délais ont en effet été jugés trop courts. De plus, les projets de lois électorales sont toujours à l’examen.
En effet, les partis attendent toujours de recevoir leurs copies définitives de la loi organique relative aux partis politiques, de la loi organique relative à la chambre des représentants et de la loi organique relative aux élections. A noter que ces mêmes partis politiques peinent à faire converger leurs positions et font toujours l’impasse sur certains points. Il s’agit notamment de la liste nationale et du seuil. En effet, à l’heure où le ministère de l’intérieur propose d’établir une liste nationale incluant à la fois les jeunes et les femmes, ces dernières veulent en faire une exclusivité féminine. Idem pour le seuil dont le maintien à 6% a été approuvé par les grandes formations mais dont les petites formations revendiquent l’abaissement à 3% voire à 2%.
Sans réelle surprise, le choix de la date n’a pas fait que des contents au sein de la classe politique. En effet le RNI, PAM, MP, UC avaient clairement tranché en faveur de la tenue des élections avant la fin du mois d’octobre et ce, par le biais de la publication d’un communiqué commun. Pour sa part, le PJD propose de décaler la date du scrutin de quelques jours car celle-ci coïncide avec l’Aid Al Adha.
Par ailleurs, le 11 novembre parait convenir parfaitement à l’Istiqlal qui s’annonce fin prêt à commencer l’opération électorale. Pour l’USFP et le PPS ce n’est pas tant la date de la tenue des élections qui importe mais plutôt les changements qui vont s’en suivre.