Le gouvernement préfère attendre encore avant de décider d’une décompensation du gaz butane, a indiqué mercredi Mohamed El Ouafa, le ministre des Affaires générales.
Le gouvernement « doit attendre que les conditions objectives soient réunies avant de mener la réforme », a précisé Mohamed El Ouafa, qui participait à une table-ronde organisée par la Commission du contrôle des finances publiques de la Chambre des représentants.
Cette option a été soutenue par la Commission, qui recommande de poursuivre les subventions pour la farine, le sucre et le gaz butane, tout en cherchant les mécanismes les mieux adaptés pour cibler l’aide.
Après les hydrocarbures, l’État tente de réduire l’intervention de la caisse de compensation dans le soutien aux prix du sucre et du gaz butane. Le gouvernement avance des raisons budgétaires. Rien que pour le gaz, 16 milliards de dirhams ont été dépensés en 2015.
L’autre argument du gouvernement est que les subventions profitent moins aux catégories à faible revenu qu’aux entreprises et aux activités industrielles.
L’exécutif réfléchit à des options alternatives pour cibler l’aide, mais le choix n’est pas encore arrêté. Les hésitations du chef du gouvernement ne sont toutefois pas liées uniquement à des considérations techniques, mais aussi politiques. Benkirane ne veut surtout pas se risquer à prendre des décisions impopulaires à moins de quatre mois de législatives décisives.