La Zambie a retiré sa reconnaissance de la « RASD » et décidé de rompre avec cette république imaginaire que le régime algérien trouve de plus en plus de mal à commercialiser en Afrique, où la supercherie du Polisario ne fait plus recette.
Cette décision a été annoncée, samedi soir à Rabat, par le ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba. Le chef de la diplomatie zambienne s’était entretenu auparavant avec le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita.
Avec ce désaveu, la Zambie renforce le camp des pays africains qui ont retiré leur reconnaissance de la soi-disant république sahraouie « RASD ». Une république auto-proclamée qui n’est reconnue ni par l’ONU ni par aucune grande capitale dans le monde. Aujourd’hui, seule une vingtaine de pays africains sur 54 reconnaissent la république du Polisario portée à bout de bras par l’Algérie.
Ce nouveau revers est d’autant plus embarrassant pour le régime algérien qu’il intervient à quelques jours de la réunion du sommet de l’Union Africaine, prévu du 16 au 18 juillet dans la capitale rwandaise, Kigali.
Le désaveu zambien intervient également au lendemain de la désignation de Brahim Ghali, proche d’Alger, à la tête du Polisario en remplacement de Mohamed Abdelaziz, décédé fin mai dernier.
En imposant le « faucon » Brahim Ghali contre la volonté de la plupart des sahraouis dans les camps de Tindouf, l’Algérie cherche à radicaliser davantage sa position contre le Maroc. L’objectif est de faire diversion sur les luttes internes acharnées qui ont lieu entre clans rivaux en Algérie qui préparent la succession de Bouteflika à couteaux tirés.