L’heure est au bilan pour l’initiative de développement humain. Cinq ans après son lancement, plusieurs ajustements se révèlent nécessaires.
Deux points faibles ont pu notamment être mis en avant. Il s’agit de la gouvernance et de la convergence. Pour cette dernière, plusieurs critiques ont été émises à l’encontre du manque de coordination et d’harmonie entre les programmes, les collectivités locales, les associations, les élus ou encore les établissements publics. Il en va de même pour la gouvernance. Les principales failles de celle-ci résident dans la le processus de sélection des membres des comités et dans les suivi des différents programmes. Pour remédier à ces failles, quelques pistes d’amélioration ont été dégagées. Il s’agit, entre autres, de développer davantage les partenariats entre les différents acteurs et les partenariats, d’assurer de manière plus rigoureuse et efficace le suivi, l’évaluation et le montage de projets, et de renforcer davantage la capacité des comités. La mise à niveau des moyens logistiques des équipes d’animation de communes et des équipes d’animation de quartiers, ainsi que la formation en faveur des associations et des porteurs de projets figurent également parmi la liste des propositions.
Cela dit, l’initiative de développement humain a permis à plusieurs réalisations de voir le jour. En cinq ans, ce sont plus de 22 000 projets qui ont ou être lancés. Ces derniers ont nécessité un investissement de 14,1 milliards de dirhams. Au total, ce sont près de 5.2 millions de personnes qui ont pu bénéficier de l’INDH. Celui-ci a ainsi permis de scolariser 84 000 personnes, d’en soigner 346 000, ou encore d’en embaucher 40 000…
La seconde phase de l’INDH, très attendue, devrait bientôt être lancée. Cette dernière devrait nécessiter un investissement de 17 milliards de dirhams. La contribution de l’état se fera à hauteur de 55,29%. La deuxième phase prévoit la participation de l’INDH aux frais de fonctionnement des centres d’accueil. Cette participation a été plafonnée à 10% du montant du projet destiné à lutter contre la précarité. Par ailleurs, de nouvelles règles visant à faciliter les procédures de création d’entreprises et d’activités génératrices de revenus devraient également être introduites dans le programme. Ces dernières serviraient, entre autres, à développer des activités génératrices de revenus en filière et à mettre en place des circuits de commercialisation.