Le controversé cheikh salafiste Hammad Kabbaj, a vu sa candidature pour les législatives du 7 octobre prochain invalidée par les autorités de Marrakech, sur la base d’une enquête administrative ayant conclu à ses nombreuses déclarations contraires aux principes et aux valeurs de la démocratie, de la tolérance et de la pluralité.
Le candidat du PJD et tête de liste du parti islamiste dans la circonscription de Marrakech-Gueliz a été notifié, vendredi par un représentant du Wali, qu’une enquête administrative avait rejeté son dossier de candidature pour le prochain scrutin législatif.
L’enquête administrative « a montré que l’intéressé a, à plusieurs reprises et d’une manière publique, exprimé des positions contraires aux principes essentiels de la démocratie et donc de la Constitution et qu’il a propagé des idées extrémistes appelant à la haine, à la discrimination et à la violence au sein de la société marocaine », selon les termes de la lettre du wali au candidat Hammad Kabbaj.
La candidature du cheikh salafiste sous les couleurs du parti du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, avait soulevé des remous à cause des déclarations de Hammad Kabbaj hostiles aux libertés individuelles. Ses piques contre la militante Aicha Ech-chenna, reconnue au Maroc et au niveau international pour sa protection des mères célibataires et des enfants abandonnés, avaient indigné de nombreux Marocains.
Ce prédicateur radical est connu pour sa proximité avec l’autre cheikh salafiste de Marrakech, Mohamed Maghraoui, qui avait autorisé le mariage des filles à partir de 9 ans.
Le PJD, pris dans la fièvre électorale, n’a peut-être pas bien pesé l’opportunité de présenter la candidature de Hammad Kabbaj avec un CV aussi chargé, qui plus est dans la circonscription de Marrakech-Gueliz.
Hammad Kabbadj qui a mis en ligne une lettre ouverte demandant l’intervention du Roi Mohammed VI, dispose toutefois du droit de recours à la justice administrative.