Une fois n’est pas coutume, le syndicat UMT sort de sa neutralité politique en appelant mercredi au vote sanction contre les partis formant la majorité gouvernementale, en réaction notamment à l’échec du dialogue social.
Les cinq années du mandat du l’exécutif conduit par le parti islamiste PJD ont été rythmées par la tension et les crispations entre le chef du gouvernement Abdelilah Benkiran et les principaux syndicats.
Le passage forcé de la réforme des retraites, la politique de décompensation considérée par les centrales syndicales comme un facteur de paupérisation des classes moyennes et pauvres, sont des sujets de friction récurrents entre le gouvernement et les syndicats.
C’est donc devant un Conseil national de l’UMT convaincu que Miloudi Moukharik, le secrétaire général du syndicat a plaidé la cause du vote sanction contre le gouvernement.
Il devrait en être de même pour d’autres syndicats. La CDT et l’ODT qui avaient menacé d’un vote sanction contre les partis de la majorité, pourraient le faire prochainement, à deux semaines des législatives du 7 octobre qui s’annoncent serrées entre la majorité et l’opposition.