Maroc: jour de vote pour des législatives très disputées

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Les bureaux de vote ont ouvert vendredi à 8h pour des élections législatives très disputées, qui devraient aboutir à l’élection de 395 députés au Parlement et la formation d’un nouveau gouvernement, mais les yeux restent braqués sur le taux de participation qui pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Deux partis émergent du lot de la trentaine de formations participant à ces législatives, les deuxièmes dans le cadre de la Constitution de 2011. En tête de course, se trouvent le parti islamiste du PJD qui conduisait la coalition sortante, et le parti d’opposition libéral moderniste du PAM, revenu en force lors des élections communales de septembre 2015.

La campagne électorale qui a pris fin jeudi à 24h, a été marqué par un duel sans merci entre ces deux formations, avec des joutes verbales caustiques entre le chef du gouvernement et leader du PJD, Abdelilah Benkirane et son challenger du PAM, Ilyas El Omari.

Aux côtés de ces deux poids lourds, les électeurs auront à choisir entre les candidats d’une trentaine de partis, dont certains disposent d’une audience nationale confirmée. C’est le cas du parti nationaliste de l’Istiqlal, du parti libéral du RNI ou de la formation berbériste du MP.

Du côté des partis de la gauche, l’USFP tente de sortir de sa longue traversée du désert, alors que la FGD, la fédération regroupant trois petites formations de gauche, fait figure de Petit Poucet décidé à jouer dans la cour des grands. Et dans ces élections, la Fédération peut compter sur la popularité croissante de Nabila Mounib, la chef de file de cette formation de gauche.

Le score des petits partis comme la FGD reste toutefois largement tributaire des abstentionnistes et des derniers indécis parmi les quelque 16 millions d’électeurs potentiels.