L’annonce de la victoire de Donald Trump a secoué beaucoup de monde, depuis les milieux politiques et médiatiques prompts à tirer des plans sur la comète, jusqu’aux places financières mondiales, mais les menaces brandies en campagne par le nouveau locataire de la Maison blanche en matière de politique étrangère seront-elles toutes applicables ?
A commencer par la menace de retrait de l’Accord de Paris sur le climat qui ne risque pas de se concrétiser à brève échéance, d’après la ministre française de l’Environnement. Ségolène Royal, qui a été en première ligne des négociations internationales pendant la COP21 et qui vient de passer la main à la présidence marocaine de la COP22 de Marrakech, est catégorique.
« L’accord de Paris dit lui-même que pendant trois ans, on ne peut pas en sortir », a précisé la ministre française qui reste confiante à l’heure où plus de 100 pays ont ratifié l’Accord, représentant 70% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Autre menace brandie par Donald Trump durant la campagne électorale, celle dirigée contre les musulmans dont il a notamment dit vouloir limiter drastiquement l’accès au territoire américain. Là aussi, estiment les observateurs, les promesses de Trump devraient être mises à l’épreuve de la Realpolitik.
Les intérêts financiers, politiques et économiques des États-Unis avec les pays arabes du Golfe, et au Moyen orient en général, sont trop importants pour souffrir de décisions aventurières.