Samir Abdelmoula, Batman va au PJD

C’est une nouvelle qui aurait de quoi surprendre, malgré les multiples signes annonciateurs qui pouvaient laisser penser que Samir Abdelmoula, ex maire de Tanger et ancien membre influent du Parti Authenticité et Modernité (PAM), rejoindrait un jour le parti islamiste de la Justice et du Développement (PJD). C’est désormais officiel, puisque le ralliement de l’ancien maire de Tanger a été rendu public par les principaux intéressés. Mais quelle est  donc cette raison mystérieuse qui aurait pu pousser le jeune milliardaire, héritier de la COMARIT, à rejoindre les rangs des islamistes ? En effet, le tout-Tanger a pu constater ces dernières années que Samir Abdelmoula était plutôt connu pour ses virées nocturnes que pour sa fréquentation assidue des mosquées, bien que certains argueraient que ce sont là deux passions qui ne sont pas exclusives l’une de l’autre. Mais tout de même, de là à se ranger sous la bannière du PJD, le parti qui est précisément l’ennemi juré du PAM, l’on ne peut s’empêcher de  voir dans cette attitude une certaine malice, voire un pied de nez à l’encontre de ses anciens alliés. Qu’est ce qui se serait passé qui a poussé Abdelmoula à aller frayer avec les islamistes ?  Selon des sources bien informées à Rabat, les rappels à l’ordre parfois cassants émanant des dirigeants du PAM auraient « heurté » la sensibilité de Samir Abdelmoula, ce dernier ne souhaitant être « dirigé » par personne. Il faut dire que Abdelmoula a également un trait de caractère très particulier, qui a le don d’irriter tous ses interlocuteurs : son incapacité chronique à se rendre aux rendez vous qu’il fixe, ainsi que ses « disparitions » subites, qui ont parfois eu des conséquences fâcheuses sur la gestion de la ville du détroit, notamment avec les partenaires étrangers. A ceux qui affirment qu’il est tout simplement inconstant et immature, Abdelmoula a souvent répliqué qu’il était « indépendant » et qu’il ne « recevait d’ordres de personne ». Il semblerait néanmoins que les derniers épisodes douteux dont Abdelmoula a été le personnage principal ont contribué à sa chute au sein de la maison PAM. Parmi ceux-ci, l’on citera notamment l’incompréhensible débarquement au parlement en « Batmobile » Mercedes, un véhicule au luxe ostentatoire qui illustre le peu de cas dont Abdelmoula fait de ses concitoyens et de la représentation nationale. Autre élément à charge, la « facilité » avec laquelle l’ancien maire de tanger à démissionné de ses fonctions suite aux nombreuses critiques qui pesaient sur le conseil de la ville et les multiples bouderies qu’il a depuis effectuées. En réalité, certains se demandent si ce ralliement de l’ancien enfant terrible du PAM ne serait pas en réalité une vendetta personnelle, un énième caprice de « Batman ».

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