L’information a mis en ébullition tous les sites internet de l’opposition sénégalaise ; ainsi que plusieurs portails d’actualité panafricains : selon Wikileaks, Karim Wade aurait été arrêté en 2009 lors d’un contrôle douanier au Maroc en possession de résine de cannabis. Arrêté pendant quelques heures, le super-ministre sénégalais et fils du Président Abdoulayae Wade aurait ensuite été relâché par les autorités marocaines. Le câble diplomatique Wikileaks, daté du 9 Juin 2009 , précise néanmoins que cette information est la résultante d’une « rumeur » qui aurait circulé sur certains journaux marocains, tout en affirmant que des sources issues du « renseignement » corroboreraient le fait que ce soit Wade fils qui aurait été arrêté, et pas un autre « officiel » africain, comme cela a pu être véhiculé. Si les faits étaient avérés, ceci pose, bien entendu la question du positionnement de la police aux frontières marocaine face à ce type d’ « incidents ». Or, il faut ici souligner que Karim Wade est ministre et possède donc un passeport diplomatique, ce qui lui confère, s’il est dans le cadre d’une mission officielle, une immunité diplomatique qui ne laisse aux autorités marocaines que le seul choix de…l’expulser vers son pays d’origine. Selon les premiers éléments, il semblerait que Karim Wade soit décidé à contrer cette –énième- mise en cause pied à pied, publiant immédiatement un démenti et déclarant « n’avoir jamais été arrêté ou interpellé au Maroc ou ailleurs » . Pris dans la tourmente de l’affaire Bourgi, après avoir été accusé d’avoir appelé à la rescousse la France lors des troubles qui ont secoué Dakar le mois dernier, l’héritier présomptif d’Abdoulaye Wade est en train de traverser une très mauvaise passe, ce qui fait dire aux mauvaises langues sénégalaises que « même son marabout refuse de le recevoir »…
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