Lors du récent sommet des ministres des finances du G8 à Marseille, les observateurs ont pu remarquer une certaine proximité entre les ministres des finances du Maroc et de la France, Salehedinne Mezouar et François Barouin. Pour Mezouar, qui est également le patron du Rassemblement National des Indépendants, l’entente avec le nouveau locataire de Bercy constitue un « saut qualitatif » dans la relation entre Rabat et l’hexagone, le courant n’étant pas très bien passé avec Christine Lagarde. Celle qui préside désormais aux destinées du Fond Monétaire International avait en effet tenté d’impulser plusieurs programmes de coopération bilatérale avec son homologue marocain, mais le manque de réactivité des équipes de Mezouar avait eu le don d’agacer la « dame de fer » de Bercy.
Avec le chiraquien pur sucre qu’est Barouin, Mezouar se sent des atomes crochus, et il lui aurait même demandé de bien vouloir lui donner quelques « conseils amicaux » sur comment il comptait réformer les finances publiques française, afin d’y puiser des sources d’inspiration pour son programme du RNI. Selon des sources bien informées au sein du parti libéral, Mezouar serait en train de « plancher » sérieusement sur le projet « national » du parti, qu’il devrait présenter lors des futures législatives devant se tenir le 25 Novembre prochain.