Les partis de la majorité sont unanimes sur la situation à Al Hoceima, estimant à l’issue d’une réunion tenue dimanche, que les protestations sociales doivent se faire dans le cadre de la loi, sans porter atteinte aux intérêts et aux biens publics et privés, mettant en garde contre tout lien ou soutien de parties extérieures.
Saâd-Eddine El Othmani, le chef du gouvernement, a réuni les dirigeants de la majorité au cours d’une rencontre consacrée aux mesures nécessaires à prendre sur la situation dans la ville d’Al Hoceïma. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a présenté un rapport sur les derniers événements provoqués par des fauteurs de troubles sous couvert de revendications sociales.
En sa qualité de président du Conseil national du parti de la Justice et du Développement (PJD), Saâd-Eddine El Othmani a indiqué que les revendications sociales de la population doivent être satisfaites à Al Hoceima comme dans l’ensemble des provinces et des régions qui connaissent un retard dans les chantiers de développement pour différentes raisons.
Le gouvernement œuvrera pour accélérer les chantiers du programme de développement spatial de la province d’Al-Hoceima, baptisé « Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit », lancé par le roi Mohammed VI.
Les autres leaders de la coalition gouvernementale ont, tour à tour, relevé que la situation dans la province d’Al Hoceima avait connu « des déviations menées par un groupe instrumentalisé par l’extérieur et avec qui le dialogue n’a pas abouti ».
« Tous les éléments confirment que les membres de ce groupe sont engagés dans un processus de financement de la part des ennemis de l’intégrité nationale du Maroc », ont-ils affirmé, appelant à l’application de la loi contre toute personne responsable de la destruction des biens publics et de la promotion d’idées destructrices visant à semer la zizanie dans la région.
Ils ont également rejeté tout ce qui peut porter atteinte aux constantes et aux valeurs sacrées de la Nation et à la cohésion et à l’unité de la Patrie », estimant que la ligne rouge a été dépassée à travers l’expression d’un ensemble de revendications ayant un « caractère séparatiste ».