ONU: Le crime organisé transfrontalier lié au terrorisme menace la stabilité au Sahel

Le crime organisé transfrontalier lié au terrorisme continue de poser une menace à la stabilité dans la région du Sahel, a affirmé mardi l’organisation des Nations-Unies, estimant que la réponse à cette situation nécessite « plus que l’action militaire ».

« La dimension transfrontalière de la menace terroriste dans la région du Sahel ainsi que les défis majeurs posés par le crime organisé transnational et ses liens avec le terrorisme continuent de poser une menace à la stabilité, la prospérité et la croissance dans le Sahel », a affirmé le Sous-secrétaire général de l’ONU aux Opérations de maintien de la paix, El-Ghassim Wane, qui briefait les membres du Conseil de sécurité sur les activités de la Force conjointe du G5-Sahel.

Cette Force conjointe présente une « opportunité unique pour remédier aux défis régionaux à travers une approche régionale », a estimé M. Wane, lors d’une réunion du Conseil sur la paix et la sécurité en Afrique. Un certain nombre de défis se posent toutefois à cette initiative, notamment en termes de financement, de formation et d’équipement, a-t-il noté.

Pour lui, l’opportunité offerte par cette initiative ne pourra être saisie qu’en « remédiant simultanément aux causes de l’instabilité au Mali et dans la région », étant bien noté que cela nécessite « plus que l’action militaire ».

« Les problématiques de gouvernance, de pauvreté, du chômage et du réchauffement climatique doivent aussi être abordées », a estimé le responsable onusien, soulignant à ce propos qu’une « stratégie politique devrait guider les activités de la Force conjointe ».

Le Conseil de sécurité avait, par ailleurs, salué les efforts des pays de la région en matière de lutte antiterroriste, notamment à travers la création de la Force conjointe du G5-Sahel, afin d’endiguer la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région.

Les dirigeants des pays du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie), avaient acté le 2 juillet à Bamako, en présence du président français Emmanuel Macron, la constitution de cette force anti-jihadiste régionale et débloqué des fonds pour commencer ses opérations en octobre.

(avec MAP)