Pluralisme et transparence sont les maîtres mots de la précampagne d’un mois, qui débute ce mercredi 12 octobre dans les médias audiovisuels, en prévision des législatives anticipées du 25 novembre. Des échéances d’autant plus cruciales qu’elles sont les premières à avoir lieu dans le cadre de la nouvelle Constitution votée en juillet 2011.
Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) qui a pris cette décision, assure qu’elle devrait garantir l’accès équitable des partis politiques aux médias audiovisuels. Pourtant, avant même l’annonce de l’entrée en scène des médias audiovisuels, deux événements, dont l’un est passé presque inaperçu, sont venus en renfort à cette précampagne électorale capitale. Peu ou prou, ils ont contribué à tirer les partis politiques de leur léthargie légendaire. D’une part, il y a la Commission Spéciale d’accréditation des observateurs des élections qui a tenu sa première réunion le 11 octobre.
Le rôle de cette Commission dirigée par le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) est indispensable à plus d’un titre. Elle devrait garantir non seulement la transparence, mais aussi la neutralité de l’observation des élections. Mais d’ores et déjà, la composition même de cette commission chargée de délivrer les accréditations des observateurs, soulève une levée de boucliers dans les rangs des islamistes du PJD. Les amis de Abdelilah Benkirane ne décolèrent pas d’avoir été « volontairement écartés » de la composition même du CNDH.
L’autre événement qui, il faut le reconnaître, a fait couler beaucoup d’encre, est la création de la Coalition pour la Démocratie. Cette alliance de huit partis aux référentiels idéologiques et politiques pas toujours convergents, a elle aussi été dénoncée par les islamistes du PJD. Ils y voient surtout une tentative de les isoler sur l’échiquier politique. Mais par sa contribution à la lutte contre la balkanisation du champ politique, la coalition des huit partis aura au moins le mérite de forcer les autres partis à se regrouper en pôles politiques et à clarifier ainsi la scène politique et partisane.