Al Qods: L’UE doit jouer un rôle politique « plus important » au Moyen-Orient (Bourita)

L’Union européenne est appelée à jouer un rôle politique « plus important » pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient, a affirmé, lundi à Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, à l’issue d’une réunion entre une délégation de la Ligue arabe et les ministres des Affaires étrangères de l’UE.

L’Union européenne, qui est un acteur essentiel dans ce processus, au vu de son rôle majeur aux niveaux économique et humain, est aujourd’hui appelée à y jouer « un rôle politique plus important » sur fond des derniers développements de la question palestinienne, particulièrement la décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Al Qods, a indiqué Nasser Bourita.

La participation du Maroc à cette réunion traduit le rôle du Roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al Qods, issu de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), a précisé le ministre, soulignant que cette réunion a été l’occasion de mettre en exergue les efforts déployés par le Souverain, après la décision américaine, afin de faire avancer le processus de paix.

Outre Nasser Bourita, la délégation de la ligue arabe était composée des ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Palestine, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit.

Le ministre a ajouté que cette réunion s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par le comité des six pays arabes pour faire avancer la position arabe commune après la décision américaine de transférer l’ambassade US à Al Qods.

Pour sa part, la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, a indiqué que l’objectif de cette rencontre était de discuter de « l’approche commune que nous avons – Union européenne et Ligue des États arabes – pour essayer de relancer le processus de paix au Moyen-Orient avec la perspective de deux États ». Il s’agit aussi de souligner l’importance de « préserver le statut spécial de Jérusalem comme la ville sainte des trois grandes religions monothéistes », a-t-elle ajouté.

« Nous pensons qu’une solution négociée prévoyant deux États, avec Jérusalem comme future capitale des deux États, Israël et la Palestine, est le seul moyen viable et réaliste de satisfaire les aspirations légitimes des deux parties et de parvenir à une paix à long terme ». Federica Mogherini a, d’autre part, rappelé que l’UE avait « à plusieurs reprises fait savoir que toutes les colonies (israéliennes) sont illégales et constituent un obstacle à la paix ».
(avec MAP)