UA: La contribution efficace du Maroc au CPS expliquée par Nasser Bourita

L’élection du Maroc au Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) constitue une reconnaissance du rôle constructif que le Royaume joue en faveur de la paix et la stabilité en Afrique sous le leadership du Roi Mohammed VI, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.

Dans une interview publiée dans un rapport sur le CPS élaboré par l’Institut des études sécuritaires (ISS, basé à Pretoria/Afrique du Sud), Nasser Bourita a souligné que durant son mandat au sein du CPS qui a commencé en avril, le Royaume allait contribuer d’une manière effective et directe aux activités de ce mécanisme important.

Il a mis l’accent sur l’importante expertise du Maroc, en particulier ses contributions aux opérations de maintien de la paix et la sécurité en Afrique durant les 60 dernières années.

Il a également évoqué le processus de réforme de l’UA qui « constitue une priorité pour le Royaume du Maroc, car une UA réformée sera un catalyseur pour la coopération intra-africaine, que le Maroc a choisie comme pièce maitresse de ses relations dans le continent».

Saluant l’action menée par le Président rwandais Paul Kagamé, en sa qualité de leader du processus de réforme de l’UA, le ministre estime qu’il est «temps de favoriser l’émergence d’une Afrique efficace et efficiente», et que la réforme de l’UA doit se faire dans le cadre d’un processus consensuel.

Sur la question migratoire, Nasser Bourita a exprimé la disposition du Maroc à partager avec ses partenaires africains son expérience dans ce domaine. Surtout dans le contexte de son « expérience nationale réussie après six ans de la mise en œuvre de la politique sur la migration et l’asile».

Le choix porté sur le Roi Mohammed VI comme leader de l’UA sur la question de la migration lors du 28è sommet de l’UA «n’est pas le fruit du hasard», a relevé le ministre, pour qui il s’agit d’une reconnaissance du rôle pionnier du Souverain dans l’adoption et la mise en œuvre d’une politique nationale humaniste sur la migration.

Sous la conduite du Roi Mohammed VI, un large processus inclusif de consultation a été lancé pendant une année avec les pays africains, la commission de l’UA, les communautés économiques régionales et les acteurs pertinents, a-t-il rappelé, soulignant que ce processus a été couronné par la présentation de l’Agenda africain sur la migration à l’occasion du 30è sommet de l’UA, qui s’est tenu en janvier dernier à Addis-Abeba.

Il s’agit, selon le ministre, d’un Agenda global qui appelle à mettre en œuvre des politiques nationales cohérentes et une coordination sous régionale effective avec une perspective continentale. L’Agenda appelle aussi à la mise en place d’un Observatoire africain pour la migration sous l’égide de l’UA avec comme mission, notamment de promouvoir l’échange d’informations entre les pays africains pour une meilleure gestion des flux migratoires.

(avec MAP)