Après une longue attente, le gouvernement issu des élections du 25 novembre s’apprête à valider, ce mardi, la déclaration gouvernementale tant attendue avant sa présentation devant le Parlement.
Ce retard peut s’expliquer par le souci du chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane de prendre le temps nécessaire pour bien ficeler son projet. Car tous les regards sont braqués sur la feuille de route que le cabinet Benkirane doit décliner aujourd’hui. Les attentes des citoyens sont énormes et leurs espoirs n’ont peut être jamais été aussi insistants. Ceci pour deux raisons essentielles au moins : d’abord, c’est le premier gouvernement à être investi de prérogatives réelles et concrètes, consignées par la Constitution réformée du 1er juillet. Ensuite, parce que les promesses électorales du PJD qui conduit la coalition gouvernementale, ont ciblé le quotidien des gens. Le chômage des jeunes, la réduction de la pauvreté, l’amélioration des prestations dans les secteurs de la santé, la justice, l’éducation, l’habitat, le transport urbain… Autant de dossiers sur lesquels les amis de Benkirane se sont fortement engagés en faisant des promesses concrètes et chiffrées auxquelles il serait difficile de se dérober à présent ou de les reporter. Mais si certaines réformes sont à portée de main et nécessitent simplement de se conformer aux normes de la gouvernance et des bonnes pratiques dans la conduite de la chose publique, d’autres par contre sont plus exigeantes en termes de coûts financiers, de volonté politique et de temps. Cela concerne la réduction des dépenses de l’Etat, de prendre à bras le corps les secteurs budgétivores, à commencer par l’inévitable réforme de la caisse de compensation, etc.
Mais avant d’en arriver là, il s’agit surtout de s’attaquer vite à l’autre volet urgent du moment. Celui de la préparation du budget 2012, dont le retard impacte inévitablement les secteurs productifs, l’investissement, l’administration, etc. Car, le projet de budget une fois adopté par le Gouvernement, doit subir des semaines de discussions avant son adoption par le Parlement.
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