Les aspects de délabrement et de dégradation dans la médina de Casablanca commencent à disparaître pour de bon. Lancés il y a près de 19 mois, les travaux d’une vaste opération de restauration et de réhabilitation de l’ancienne médina avec ses maisons et édifices classés monuments historiques avancent à grands pas. Plusieurs projets ont été déjà livrés ou sont en cours d’achèvement. Après les médinas de Fès et d’Essaouira, c’était au tour de l’ancienne cité de Casablanca de subir une opération de lifting comme le souhaitait le Roi Mohammed VI qui veille en personne à l’avancement de ce chantier d’envergure. Ce mercredi, le Souverain a effectué une tournée à travers les ruelles de la médina et visité la zaouia Harakia Derkaouia, la mosquée de la zaouia Kadiria, ainsi que la mosquée Mguirja, récemment restaurées.
Côté financement, les tranches prioritaires du projet de réhabilitation ont nécessité un premier budget de 300 millions de DH, puisés à hauteur de 33 %, du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et de 66 % du budget du ministère de l’Intérieur. Selon le comité de pilotage, le projet de réhabilitation comporte un plan de circulation et de mobilité à l’intérieur de l’ancienne médina, dont le circuit touristique. Outre les opérations de réfection de la voirie et des réseaux d’assainissement, de l’eau potable, de l’éclairage public et téléphonique, sont également prévus les travaux de restauration de la muraille avec ses sept portes et ses huit tours de guet, ainsi que la Mosquée Mguirja et les Zaouias Harrakia Derkaouia, Kadiria et Naciria.
Etalée sur 50 hectares et entourée d’une muraille, l’ancienne médina de la métropole, dont la multitude d’anciens joyaux architecturaux raconte toute son histoire, méritaient bien cette cure de jouvence. La médina où rivalisent les architectures arabo-andalouse, méditerranéenne, européenne et néo-mauresque visibles sur les façades des constructions coloniales, des anciennes maisons à patio ouvertes vers l’intérieur et d’autres édifices (églises, synagogues..) offre au visiteur l’opportunité d’admirer un splendide paysage qui remonte bien loin dans le temps. Une fois achevés, les travaux de ce grand chantier auront effacé toutes les traces d’usure et d’érosion sur ces constructions qui étaient il n’y a pas si longtemps, dans un état de délabrement regrettable. Bientôt, l’ancienne médina et ses habitants auront sûrement pris leur revanche contre l’usure du temps.