Décidément le Conseil de la ville de Casablanca n’aura pas finit de faire parler de lui. Dernier événement en date, le report, à une date ultérieure évidement non définie, de la tenue de sa session d’Avril. Pour justifier ce contre temps auprès des journalistes ayant pris la peine de se déplacer pour couvrir l’événement, le président du conseil, Mohamed Sajid, a soutenu que la session d’avril du Conseil allait être reportée faute de quorum, et non en raison de désaccords politiques entre la majorité et l’opposition; comme on serait « presque logiquement » tenté de le penser. Des propos on ne peut plus brefs qui n’ont pas manqué d’interpeller certains observateurs qui suivent de près ce dossier. En effet, de l’avis de ces derniers, ce report « de trop » témoigne en réalité d’un malaise profond au sein dudit conseil. En éternel optimiste, Mohamed Sajid est allé plus loin dans le raisonnement -histoire de conforter des journalistes finalement retournés bredouilles et d’aller au bout des 10 minutes accordées à la conférence de presse – en insistant sur le fait que le conseil fonctionnait à merveille et que les relations entre ses différents membres étaient inespérées, notamment du fait de la signature de la Charte d’honneur entre les élus et la présidence du Conseil. De ce fait, le report de cession allait être une occasion rêvée pour les commissions d’approfondir le débat sur les points d’achoppement. Autant dire que ce discours, qui à un arrière goût de « déjà vu » ou plutôt de « déjà entendu », a plus tendance à créer un climat d’inquiétude qu’à tendre vers un éventuel apaisement.
Pendant ce temps, plusieurs dossiers sont en suspend. Il s’agit notamment de l’accord de partenariat relatif au projet Marina, conclu entre le Conseil de la ville et la Caisse de dépôt et de gestion, d’un accord relatif à la régularisation de la situation du personnel des parcs d’attraction casablancais, ou encore de la décision d’extension de plusieurs routes de la ville. Mais le dossier le plus crucial et le plus épineux reste incontestablement celui de l’approbation des comptes administratifs des exercices 2010 et 2011, et de la programmation de l’excédent, lequel s’est établit en 2011 à 2,5 milliards de centimes. Un dossier qui se révèle d’autant plus épineux que la commission des finances a constaté des dysfonctionnements financiers de taille. De quoi faire sortir de leurs gonds les contribuables !