Que cache réellement le ministre Abdelkader Amara ? Dans l’affaire du fastueux dîner, facturé un million de centimes sur le dos du contribuable dont l’accuse l’hebdomadaire arabophone « Al An », le directeur de la publication Youssef Jajili, n’en démord pas.
Bien que le ministre ait décidé de poursuivre le journaliste en justice pour allégations mensongères, Jajili a remis ça dans une nouvelle sortie médiatique. Le directeur de l’hebdomadaire réaffirme l’authenticité des documents publiés, et demande même d’être entendu par un juge d’instruction. Pour le journaliste, la véracité de la facture ne fait pas l’ombre d’un doute. Le dîner à 10000 DH, arrosé de 2 bouteilles de champagne a bien été livré dans la suite présidentielle du ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, en déplacement officiel à Ouagadougou. Si ce n’est pas le ministre qui a consommé le plantureux dîner bien arrosé « qui l’a fait à sa place ? », s’interroge malicieusement le journaliste dans une interview à un site électronique. « Le seul qui puisse répondre à cette question est Abdelkader Amara lui-même, ou bien alors une enquête judiciaire ou administrative », poursuit Jajili, visiblement sûr de son affaire.
Le ministre islamiste Amara avait, pour sa part, dénoncé les « allégations » de l’hebdomadaire. Elles sont basées, selon lui, sur de « faux témoignages et une copie de facture falsifiée ». Abdelkader Amara a même accusé d’obscures parties d’être derrière ces fuites. Elles visent, à travers lui, à porter atteinte à son parti, le PJD qui conduit la coalition gouvernementale. Une accusation que Youssef Jajili balaie d’un revers de la main. Pour lui, chaque fois que la presse dévoile à l’opinion publique les abus de quelques responsables, ces derniers crient aussitôt au complot.