Première victime des tractations en cours pour le remaniement ministériel, le PPS a décidé de quitter le gouvernement El Otmani, une décision prise par le Bureau politique et qui devrait être entérinée par le Comité central du parti vendredi prochain.
La décision a été approuvée à l’unanimité des membres du bureau politique, réuni mardi 1er octobre. Dans un communiqué au ton amer, le Parti du Progrès et du Socialisme estime que les discussions pour le remaniement « sont restées bloquées dans la logique des postes ministériels, leur nombre, leurs quotas et autres considérations, sans pouvoir saisir le vrai sens de ce changement».
« On se retrouve aujourd’hui avec une coalition au sein de laquelle règnent des conflits et des pratiques politiques inacceptables », ajoute le communiqué.
Bien que le « PPS restera un parti national et progressiste qui œuvre pour la réforme et la démocratie et lutte pour changer la situation du pays et du peuple, tout en étant mobilisé derrière Sa Majesté le Roi et à côté des forces vives démocratiques et sociales», les compagnons de Nabil Abdellah déplorent le « climat négatif de mésentente qui a marqué les relations entre les composantes de l’exécutif».
Le PPS estime que «l’esprit de compétition électoraliste a pris le pas sur toute autre chose dans la perspective de l’échéance des législatives de 2021, un état de fait qui a semé un sentiment de désespoir chez de larges franges de la société qui ont perdu confiance dans l’action politique », souligne le communiqué.