Rabat et Washington ont tracé une nouvelle feuille de route à leurs futures relations. C’est dans le cadre du nouveau dialogue stratégique, dont le premier round a été inauguré jeudi 13 septembre à Washington, par la Secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton et son homologue marocain, Saad Dine El Otmani. Cette nouvelle forme de dialogue couvre aussi bien les domaines politique, diplomatique, géostratégique et sécuritaire que les domaines économique et culturel.
A travers cette série de dialogue stratégique, car d’autres sessions sont dans le pipe, les gouvernements marocain et américain souhaitent en effet, que leur partenariat passe à une vitesse supérieure. C’est ce qu’Hillary Clinton a tenu à préciser lors de la séance d’ouverture, en affirmant qu’ »une amitié de longue date ne nous suffit plus. Nous voulons une amitié dynamique, en mouvement et tournée vers l’avenir ».
Les liens qui unissent les deux pays depuis la signature du traité de paix et d’amitié, il y a près de 225 ans, réunissent à présent, toutes les conditions nécessaire pour franchir un grand pas en avant dans les rapports entre les deux pays.
Pour l’Administration américaine, estiment les analystes, le Maroc occupe sur le plan géostratégique, une position géographique de premier plan, tant pour le monde arabe que pour l’Afrique subsaharienne et le Sahel. C’est là l’un des facteurs majeurs qui expliquent, selon ces analystes, l’intérêt tout particulier que les dirigeants américains accordent au rôle que le Royaume chérifien est appelé à peut jouer dans une conjoncture régionale très délicate marquée par les événements du printemps arabe et le branle-bas au Sahel avec toutes les menaces qui en découlent pour la stabilité des pays de la région et la sécurité dans le monde.
Sur le plan politique, le chef de la diplomatie américaine qui connaît parfaitement les soucis des Marocains, n’a pas manqué de réitérer le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain comme solution pour un règlement « durable, pacifique et mutuellement acceptable » du conflit du Sahara Occidental. La politique américaine sur ce dossier, a-t-elle assuré, demeure constante depuis des années.
Sur le plan économique, Washington a d’ores et déjà annoncé la couleur en débloquant une première aide de 1,5 million de dollars devant aider le Maroc à attirer les investisseurs étrangers et à lutter contre la corruption.
En bref, les Etats-Unis, a assuré Hillary Clinton, veulent booster leurs relations politiques et économiques avec le Maroc, un pays du Maghreb, dit-elle, qui doit servir de « modèle » pour toute la région.