El Ouafa s’enlise dans le bourbier de l’enseignement privé

Les patrons des écoles privées au Maroc sont sur le pied de guerre. Ils sont en train de déployer leur artillerie lourde pour sauver les acquis et les intérêts du secteur. Ils tiennent dans leur ligne de mire, le ministre istiqlalien de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa à la suite de sa décision d’interdire aux enseignants du secteur public de dispenser des cours dans les établissements du secteur privé.
«Je ne reviendrai point sur ma position. Tant que je suis ministre, ma décision sera maintenue », a-t-il récemment affirmé à propos de la circulaire 109 qui autorisait les enseignants et inspecteurs du secteur public à enseigner dans les écoles privées. Dans d’autres sorties médiatiques, El Ouafa persiste et signe, en déclarant que son département n’a pas changé de position concernant la suspension de cette circulaire, tant que les établissements du secteur privé, a-t-il prévenue, n’auront pas respecté les dispositions de ladite circulaire ainsi que celle de la loi N.0600.
Néanmoins, les patrons des écoles privées ne l’entendent pas de cette oreille. Sans le concours combien précieux des enseignants du secteur public, de nombreux établissements seront contraints de fermer leurs portes.
Certains chefs d’établissements scolaires privés pensent que le ministère devait appréhender le problème autrement. Le département de l’Education nationale devait au préalable engager des consultations à tous les niveaux, afin d’examiner les retombées et l’impact d’une telle décision aussi bien sur les écoles privées, les élèves et les parents que sur le secteur de l’enseignement public.
Pour défendre les intérêts de ses adhérents, la Ligue de l’enseignement privé au Maroc a annoncé samedi son intention d’intenter, au nom des propriétaires des écoles privées, un procès d’urgence contre le ministre Mohamed El Ouafa, pour l’annulation de la circulaire contestée. Les membres et adhérents de la Ligue comptent aussi organiser une marche nationale et un sit-in devant le ministère avec la participation des associations des parents d’élèves, avant de faire un ultime recours à l’arbitrage royal, si l’affaire n’est pas réglée au niveau du ministère et de la justice.