Le candidat au poste de premier secrétaire de l’Union Socialiste des forces populaires a présenté son projet de plateforme pour la reconstruction d’un parti au vrai sens du terme.
Fathalah Oualalou a mis l’accent, lors de son 9è congrès, sur l’impératif pour le parti de recouvrer sa position d’avant-garde en matière d’action politique engagée en faveur des préoccupations du peuple marocain, celle d’un parti fort, immunisé et crédible, au service d’un projet progressiste et moderniste.
« La reconstruction va reposer sur l’attachement à l’identité « ittihadie » et son renforcement sur les plans théorique et pratique, afin que le parti puisse réponde aux questions de l’heure qui se posent au Maroc », soutient-il. En estimant qu’il est indispensable d’avoir présent à l’esprit les valeurs de citoyenneté, de progressisme et d’une démocratie socialiste moderniste, afin de mener à bien cette mission.
Selon ses propos, l’intégration de la dimension moderniste de l’identité partisane, au même titre que la libération, la démocratie et le socialisme, impose au parti de recouvrer les positions qu’il occupait en matière de défense de la cause féminine, de promotion de la jeunesse et d’habilitation des nouvelles générations à assumer des responsabilités au sein du parti, des instances élues, des organisations syndicales et du tissu associatif.
Par ailleurs, l’ancien ministre a appelé le parti à jouer un rôle capital dans la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles se rapportant à l’officialisation de la langue amazighe, à côte de la langue arabe et à la considération du Hassani et de tous les autres affluents en rapport avec l’influence de la position géographique du pays.
Dans son projet, l’homme politique a mis l’accent sur la nécessite de tenir compte de la position de l’opposition, dont l’USFP (Union Socialiste des Forces Populaires) fait partie et dont l’horizon politique émane de la Constitution. Il s’agit d’une opposition constructive ayant pour mission d’œuvrer à la mise en application rapide des dispositions de la Constitution.
En ce qui concerne la situation interne du parti, le maire de la ville de Rabat a insisté sur la nécessité d’entreprendre la mobilisation de tous les « ittihadis » et de mettre un terme aux luttes intestines. Dans ce sens, il a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme propre au parti capable d’observer les exigences d’une action politique régulière, pour la traduction dans les faits des décisions prises en matière de communication et pour la mobilisation des couches sociales et des militants.
Oualalou a également souligné que le parti devait mettre en place une stratégie de communication claire visant la mise à niveau de sa presse, le développement de ses relations avec le paysage médiatique et l’intensification du recours aux moyens modernes de communication. Et de poursuivre : « La reconstruction, exige une corrélation entre action organisationnelle et identité ainsi que l’élaboration et la gestion de plans électoraux, ajoutant que le renouvellement du parti nécessite une dynamique globale en son sein, devant permettre à ses organes de s’ouvrir sur la société ».
Après avoir passé en revue les grandes lignes de sa stratégie de communication avec la communauté marocaine établie à l’étranger, l’usfpéiste a expliqué que la réussite de toute action politique restait tributaire de sa crédibilité. En estimant que l’avenir géopolitique et géoéconomique du Maroc était particulièrement lié, du point de vue de l’USFP, à la maitrise des paramètres géographiques, à l’intégrité territoriale, à l’espace maghrébin, à l’Atlantique et à la Méditerranée ainsi qu’à la gestion de la diversité culturelle.