L’économie marocaine dans la ligne de mire des agences de notation

L’économie marocaine dans la ligne de mire des agences de notationL’économie marocaine se trouve dans la ligne de mire des agences de notation internationale. C’est en quelque sorte un carton jaune qu’adresse cette institution particulièrement à l’argentier du royaume, appelé à remettre les pendules de son département à l’heure. D’ailleurs le ministre de l’économie et des fiances, l’istiqlalien, Nizar Baraka et son colocataire en charge du Budget, Idriss Azami Al Idrissi ont anticipé cette mauvaise nouvelles en déclarant à la presse que la situation de l’économie nationale « était grave mais pas désespérée ». Cette mauvaise performance n’a été que confirmée par l’agence d’évaluation financière « Moody’s » qui a abaissé mardi 12 février, la perspective de la note souveraine du Royaume, passant de « stable » à « négative », en raison notamment de l’augmentation du déficit public du pays et des autres indicateurs clés qui sont au rouge.
La dette souveraine du Royaume est actuellement notée « Ba1″ par Moody’s, autrement dit en catégorie spéculative.
Dans une note explicative, l’agence Moody’s justifie sa décision par la détérioration significative des données fiscales de l’économie marocaine, comme le reflète l’augmentation du déficit budgétaire estimé, il y a quelques jours, 7,1% du PIB, par le ministère des finances.
Moody’s considère également que le déficit courant de la balance des paiements du Maroc s’est rapproché de 10% du PIB en 2012 et qu’il restera probablement à un niveau comparable ou relativement élevé durant l’exercice 2013.
La 2ème plus importante agence de rating au monde déclare toutefois être disposée à ramener à « stable », la perspective de la note souveraine du Royaume, si des mesures appropriées sont prises afin de rééquilibrer les finances publiques et de stopper leur aggravation.
Certes, l’agence Moody’s n’est pas allée jusqu’à abaisser la note du Royaume, qui est noté « Ba1 », en catégorie spéculative, mais elle a quand même réduit ses perspectives de stables à négatives. En raison de cette nouvelle évaluation de l’agence de notation américaine, le Maroc dont une sortie à l’international est fortement probable avant fin 2013, empruntera désormais à des conditions moins avantageuses qu’auparavant. Ainsi, l’argentier du Royaume a bien du pain sur la planche et devrait retrousser rapidement ses manches avant qu’il que la situation ne devienne incontrôlable.