L’affaire des propos attribués au consul général du Maroc à Oran, dans lesquels l’Algérie est qualifiée d’Etat « ennemi », continue de faire des vagues, avec la convocation de l’ambassadeur du Maroc à Alger par le ministre algérien des affaires étrangères.
La convocation du diplomate marocain par Sabri Boukadoum a eu lieu mercredi, mais n’a été annoncée par l’agence d’information officielle algérienne APS que ce jeudi.
Est-ce une nouvelle étape dans la surenchère, alors que tout porte à croire que la vidéo a été intentionnellement « retravaillée » pour y glisser les propos prêtés au Consul général ?
L’affaire montée en épingle commence le 11 mai devant le siège du consulat général. Le diplomate marocain discutait avec un groupe de Marocains, bloqués en Algérie à cause du coronavirus, qui demandaient à être rapatriés au Maroc quand, soudain, une voix sortie de nulle part lance brièvement que l’Algérie est un « Etat ennemi ».
Il n’en fallait pas plus pour que les médias algériens, relayés par les réseaux sociaux, se saisissent de cet enregistrement, qui a visiblement fait l’objet d’un montage, pour tenter d’attiser des relations déjà passablement tendues entre les deux pays voisins.
Une tension alimentée par l’hostilité d’Alger à l’intégrité territoriale du Maroc et à sa souveraineté sur le Sahara marocain et par le soutien financier, militaire et diplomatique de l’Algérie au mouvement séparatiste du polisario.