L’UE préoccupée par la situation des droits de l’homme en Algérie

Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell a exprimé la préoccupation de l’UE au sujet de la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie, matérialisée notamment par la détention arbitraire des militants du Hirak, des voix dissidentes et des opposants au régime.

«L’Union européenne suit de près la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Algérie», a souligné Josep Borrell dans sa réponse à une question posée par deux eurodéputés sur le cas de Karim Tabbou, figure du Hirak algérien.

Dans leur question, les eurodéputés Maria Arena, présidente de la Commission des droits de l’homme et Andrea Cozzolino, président de la délégation Maghreb au Parlement européen, interpellent l’UE sur les cas de détention arbitraire des militants du Hirak, dont l’opposant Karim Tabbou et demandent à Josep Borrell d’utiliser les leviers dont dispose l’UE pour demander aux autorités algériennes de libérer les détenus du Hirak.

La situation des droits de l’homme en Algérie fait l’objet d’un examen régulier et minutieux du Parlement européen, dont plusieurs eurodéputés suspectent les autorités algériennes « d’exploiter la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 pour serrer l’étau autour des militants du Hirak et des journalistes ».

Les ONG internationales s’inquiètent également de cette situation. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT) avaient publié conjointement un rapport sur la répression des défenseurs des droits de l’homme en Algérie.

Parmi les personnes ciblées, selon le rapport, « les défenseurs des droits humains – membres particulièrement actifs du mouvement – ont été de plus en plus réprimés. Leur harcèlement judiciaire s’est intensifié depuis septembre 2019, afin de les réduire au silence ».