Le projet de loi sur les Cartes d’identité nationales électroniques (CINE) est entre les mains des députés, un texte qui a fait réagir des partis politiques et des acteurs amazighs, lesquels ont protesté contre la non inclusion du caractère tifinagh dans ces documents de nouvelle génération, alors que des doutes subsistent sur la faisabilité technique d’une telle opération.
Mercredi, dans son exposé sur le projet de loi n° 04.20, devant la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, a assuré que le nouveau document d’identité, doté de normes de sécurité avancées, garantissait la protection des citoyens.
Ces nouvelles CINE seront davantage développées afin de réduire les cas de fraude et d’usurpation d’identité, tout en intégrant de nouvelles fonctionnalités conformes à la vision du Royaume en matière de développement numérique.
Le projet de mise à jour de la CINE a été lancé en intégrant de nouveaux éléments de sécurité matérielle et immatérielle, conformément aux recommandations en vigueur en la matière.
La nouvelles CINE garantira aux citoyens marocains la possibilité d’un accès sûr aux services numériques des institutions publiques et privées, tout en protégeant leurs données à caractère personnel.
L’âge obligatoire d’obtention de la CINE passera de 18 à 16 ans, a souligné le ministre, ajoutant qu’il est également possible d’octroyer la nouvelle carte aux mineurs, sur demande de leurs représentants légaux, avec obligation de renouvellement à l’âge de 12 ans, pour l’enregistrement des empreintes digitales.
Le projet de loi prévoit le remplacement du code barre de la carte actuelle par une zone de lecture automatique (MRZ) et la création d’un code d’accès imprimé sur la carte, a expliqué le ministre, affirmant que les CINE actuelles restent en vigueur et les citoyens ne sont pas obligés de les changer, à moins qu’ils ne souhaitent bénéficier des nouveaux services qu’offre la nouvelle carte.