L’hémicycle rouvre ses portes pour une session plutôt chaude

Parlement-PolitiqueLes parlementaires reprennent ce vendredi le chemin de l’Hémicycle pour une session printanière qui s’annonce chaude. Les couteaux semblent avoir été bien aiguisés tant chez l’opposition que chez la majorité qui va tenter de défendre son chef de file, le PJDiste, Abdelilah Benkirane. Dans les deux camps, les parlementaires auront du pain sur la planche et ne risquent pas de chômer durant la nouvelle session d’avril de l’année législative 2012-2013. De nombreux importants projets et propositions de loi attendent encore d’être adoptés. Il y a donc urgence et les représentants de la nation sont appelés à accélérer la cadence de la discussion et de l’adoption des textes de loi dont un bon nombre revêt un caractère prioritaire.

Actuellement, plus d’une soixantaine de propositions de loi sont déposées sur le bureau de la Chambre des Représentants, sans compter les textes de loi organiques et les nombreux autres projets de loi soumis par le gouvernement.

La session printanière promet à cout sûr, des débats très animés tant en séances plénières qu’en commissions. Les groupes parlementaires des quatre partis de l’opposition, (RNI, PAM, USFP et UC) semblent cette fois-ci, mus par la volonté de coordonner leurs actions au lieu de se présenter en rangs dispersés comme avant en faisant cavalier seul. A la chambre basse, ces groupes s’apprêtent en effet, à adresser une correspondance au Conseil constitutionnel pour trancher sur la constitutionnalité ou non de la décision prise par le Chef de gouvernement sans l’aval du parlement, de geler 25 % (15 MMDH) des dépenses de l’investissement public au titre de l’exercice 2013.

Benkirane et ses ministres de l’Economie et des finances, Nizar Baraka et du budget, Idriss Al Azami Idrissi sont également attendus à la prochaine séance mensuelle des questions de politique générale, pour s’expliquer sur les motivations et conséquences de cette coupe budgétaire.

Le groupe parlementaire de l’UC à la Chambre des Représentants a déjà ouvert le bal en réclamant la convocation d’une réunion urgente de la Commission des finances et du développement économique en vue d’examiner les répercussions de cette décision. La coupe budgétaire qui a crée une vive polémique tant dans les milieux politiques que dans le monde des affaires, va faire couler beaucoup d’encre et délier pas mal de mauvaises langues.