Pourquoi Alger pousse le polisario à un nouveau blocage à El Guerguerat

A quelques semaines du rapport d’octobre au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, le polisario prépare un nouveau blocage du poste frontière maroco-mauritanien à El Guerguerat, une manœuvre menée avec un important soutien logistique de l’Algérie, alors que de précédents blocages avaient été fermement dénoncés par le SG de l’ONU, Antonio Gueterres.

En préparant ce nouveau blocage, la bande séparatiste du polisario tente, à l’instigation de l’Algérie, de faire pression sur le Conseil de sécurité pour remettre la question du Sahara à l’agenda international.

Cette manœuvre n’échappe pourtant pas à l’organe onusien, ni aux grandes capitales dans le monde, pour qui le conflit régional sur le Sahara, attisé depuis Alger, est loin d’être une priorité internationale à l’heure des bouleversements induits par la crise du Covid-19 dans le monde.

Certains ne s’étonnent d’ailleurs pas que ce regain d’activisme de l’Algérie soit lié à la construction par le Maroc du port de Lamhiriz, sur la côte Atlantique, à une soixantaine de km d’El Gueguerat.

Les Algériens craignent que ce port intermédiaire, qui devrait bientôt entrer en fonction dans l’attente de la construction du grand port de Dakhla Atlantique, soit la solution trouvée par le Maroc pour contourner le passage terrestre d’El Gueguerat.

Ainsi, le Maroc pourra continuer à assurer la fluidité de ses échanges commerciaux et des voyages passagers avec le reste de l’Afrique, à travers le port mauritanien de Nouadhibou. Et c’est ce qui fait enrager l’Algérie.